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Spiritualité - Textes spirituels Une belle histoire japonaise
Cette histoire m'a été envoyée, par un ami (merci à toi Laurent) A la lecture de ce texte, l'émotion, la douleur, mais surtout l'amour qui en ressortaient, étaient tels, qu'il n'a pas hésité à les partager. Ce texte fait pour moi partie des grandes leçons d'Amour..... Par respect, j'ai bien sûr laissé le texte tel qu'il m'a été envoyé. En 1985, des cérémonies furent organisées à Hiroshima et Nagasaki (Japon) en mémoire des victimes des bombes atomiques lancées sur ces deux villes, quarante ans auparavant. Un témoin oculaire de ces célébrations remarque: À Hiroshima, il y a de l'amertume, du bruit, c'est très politique... Le symbole pourrait en être un poing serré de colère. À Nagasaki, il y a de la tristesse, mais aussi le calme, la réflexion, il n'y a pas de politique, on prie. On n'y blâme pas les États-Unis, mais on y pleure plutôt le péché de la guerre et, plus particulièrement, de la guerre nucléaire. Le symbole: des mains jointes pour prier. Plus que tout autre, l'influence du docteur Takashi Nagaï explique le climat spirituel qui régnait ce jour-là à Nagasaki. Un prêtre disait de lui: Si nous avons un peu de cette foi que possédait Nagaï en la providence du Père éternel et en la valeur universelle de la mort du Christ, nous pourrons affronter chaque événement dans la paix. Qui donc était ce docteur Nagaï? Takashi Nagaï est né en 1908, à Isumo près d'Hiroshima, dans une famille de cinq enfants, de religion shintoïste. En 1928, il entre à la faculté de médecine de Nagasaki. Dès mes études secondaires, écrira-t-il, j'étais devenu prisonnier du matérialisme. À peine entré à la faculté de médecine, on me fit disséquer des cadavres... La merveilleuse structure de l'ensemble du corps, l'organisation minutieuse de ses moindres parties, tout cela causait mon admiration. Mais ce que je maniais ainsi, ce n'était jamais que pure matière. L'âme? Un fantôme inventé par des imposteurs pour tromper les gens simples. Le dernier regard d'une mère Un jour de 1930, un télégramme lui parvient de son père: Viens à la maison Il part en toute hâte, pressentant quelque malheur. À son arrivée, il apprend avec stupeur que sa mère a eu une attaque et qu'elle ne peut plus parler. Il s'assied à côté d'elle et lit dans son regard un dernier au-revoir. Cette expérience de la mort va changer sa vie: Par ce dernier regard
pénétrant, ma mère démolit le cadre idéologique que j'avais construit.
Takashi commence alors la lecture des Pensées de Pascal, auteur français du XVIIe siècle, poète et savant. L'âme, l'éternité Dieu. Notre grand prédécesseur, le physicien Pascal avait donc admis sérieusement ces choses! Se dit-il. Ce sage incomparable y croyait vraiment! Que devait être cette foi catholique, pour que le savant Pascal pût l'accepter, sans contredire sa science? Pascal explique que nous rencontrons Dieu par la foi et dans la prière. Même si vous ne pouvez encore croire, dit-il, ne négligez pas la prière ni l'assistance à la Messe. Je suis toujours prêt à vérifier une hypothèse au laboratoire, pense Nagaï, pourquoi ne pas essayer cette prière sur laquelle Pascal insiste tant? Il décide de chercher une famille catholique qui accepte de le prendre comme pensionnaire pendant ses études. Cela lui donnera des occasions de connaître le catholicisme et la prière chrétienne.....Il est reçu dans la famille Moriyama. M. Moriyama, marchand de bestiaux, descend d'une de ces vieilles lignées chrétiennes qui, à travers 250 ans de persécutions, surent conserver la foi apportée au Japon par saint François Xavier. La pureté de cette foi chrétienne étonne le jeune Nagaï: d'humbles fermiers lui enseignent par leur exemple ce qu'avait cru Pascal, le grand savant! En mars 1932, une sévère otite le rend sourd de l'oreille droite, et bouleverse
par le fait même ses projets d'avenir: ne pouvant plus se servir du stéthoscope,
il doit renoncer à la médecine ordinaire. Il oriente alors ses études vers la
médecine radiologique, qui débute au Japon. Il prend conscience des possibilités
énormes que cette science met à la disposition des médecins pour déceler les maladies. |